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N°4 - Novembre 2025
par Guillaume Leforestier, secrétaire général
Dans ce quatrième numéro de notre magazine, nous avons choisi de mettre en lumière deux directions de notre secrétariat général qui accompagnent le changement.
Au moment où vous lirez ces lignes, une délégation d’agents de notre direction de l’action européenne et internationale (DAEI) participent à la 30e Conférence des Parties sur le Climat (COP30), à Belém au Brésil. 10 ans après l’adoption de l’Accord de Paris, l’enjeu de cette COP est d’aboutir à un plan d’action mondial pour accélérer la mise en œuvre de cet accord historique. Entre négociations et échanges au sein des bureaux de la délégation française, les agents de la DAEI soutiennent les évolutions nécessaires à l’atteinte des objectifs fixés à l’issue de la COP 21. À travers les témoignages de deux membres de la délégation France, découvrez comment se préparent les négociations climatiques.
Écoute et compromis, des qualités nécessaires à nos négociateurs mais aussi aux coachs et médiateurs de la délégation au coaching et à l’accompagnement du changement (Dcoach). Au sein du service de la transformation ministérielle et de l’animation du réseau (STMAR), ils accompagnent toutes les transformations structurantes de notre périmètre ministériel. Parmi leur accompagnement, la Dcoach contribue à l’évolution de notre action publique à travers la communauté des cadres dirigeants (CCD). Découvrez leur mission dans SG Décrypte !
Bonne lecture !
La 30e Conférence des Parties (COP30) sur les changements climatiques se tient à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre 2025. Réaffirmer la détermination des parties à travailler ensemble, rehausser l’ambition climatique collective, accélérer la mise en œuvre de l’Accord de Paris : cette COP doit répondre à de nombreux enjeux.
L’échéance d’un événement international de cette ampleur se prépare durant des mois. Entre échanges préliminaires aux négociations climatiques et préparation de l’accueil de la délégation française, immersion dans les coulisses de l’avant COP.
Au sein de la DAEI, avec les directions générales, en interministériel, les échanges débutent dès la fin de la précédente COP. L’objectif : définir les positions qui seront défendues dans la continuité de nos engagements.
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« Je représente la France dans les négociations internationales sur le climat. Chaque négociateur à sa spécialité. Je m’occupe de l’atténuation, qui désigne l’ensemble des actions dont l’objectif est la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Je suis également en charge de la transition juste. Tout l’enjeu derrière cette thématique est de compenser l’impact de la transition écologique sur les populations les vulnérables par des mesures sociales et un renforcement des droits des travailleurs. Je porte la voix de la France sur ces sujets. »
Lina Vasquez Waez, chargée de mission négociations décarbonation
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Au plan national, les négociations se préparent au sein d’une équipe interministérielle climat dirigée par l’ambassadeur climat, Benoît Faraco, nommé par le président de la République. Cette équipe est constituée de représentants de nos ministères, de la DAEI et de la direction générale du l’environnement et du climat (DGEC), de l’ADEME, du Commissariat général au développement durable (CGDD), des ministères des Affaires étrangères et de l’Europe, de l’Agriculture, des Finances, et de l’Agence française de développement (AFD). Tout l’enjeu pour cette équipe France est d’échanger et de s’accorder sur les orientations et les objectifs propres à chaque domaine de négociation.
Ce travail de coordination mené au niveau national est également décliné au niveau européen.
En amont de la COP, l’objectif pour nos négociateurs est de prendre connaissance des orientations, des intérêts et des positions des différentes parties au niveau européen et au niveau international.
« Au niveau européen, l’environnement est une compétence partagée entre les États membres. Lors d’une COP, la France est présente en tant qu’État membre et ne négocie pas en son nom propre. Sur la scène internationale les 27 parlent d’une voix unique. Tout au long de l’année, nous travaillons en étroite collaboration avec nos homologues européens pour définir la position qui sera la nôtre lors de la COP. Nous nous retrouvons à l’occasion de réunions mensuelles durant lesquelles nous construisons notre stratégie, c’est-à-dire identifier nos priorités et la manière de les atteindre. Ces discussions nous permettent aussi de préparer les différentes prises de parole et d’inscrire chaque sujet de négociation dans la vision d’ensemble de l’action climatique de l’Union européenne. »
Lina Vasquez Waez, chargée de mission négociations décarbonation
En parallèle de ces réunions mensuelles au niveau européen, l’année est rythmée par de nombreuses rencontres internationales récurrentes qui sont l’occasion de réunir les chefs d’État ou les ministres. L’année commence par le dialogue Japon-Brésil, généralement en février, puis se poursuit avec le G7 et G20 qui sont aussi des moments particulièrement importants. Ces rendez-vous permettent d’identifier les points de blocages, les leviers d’action, et de connaître les objectifs et convictions des différentes parties. Pour les négociateurs ces informations sont précieuses, elles contribuent à la construction et à l’ajustement de notre diplomatie climatique.
Un étape clef de ces rendez-vous internationaux sont les négociations climatiques intermédiaires qui se déroulent chaque année en juin. À l’image d’une COP sans présence politique, s’y retrouvent les négociateurs, mais aussi les acteurs de la société civile, des entreprises, des représentants de la jeunesse, des organismes de recherche, etc. Pendant deux semaines les négociateurs se réunissent pour avancer sur l’aspect technique et procédural des négociations et travailler sur leurs textes. Ces textes sont la base de départ des discussions de la COP. Ces échanges doivent permettre de se mettre d’accord sur un maximum de détails afin de ne plus laisser aux négociations de haut niveau qui auront lieu à Belém que les sujets les plus politiques.
Si le travail mené en amont par les négociateurs est essentiel, le rôle de la présidence de la COP est aussi déterminant.
En amont de la COP, la présidence donne le cadre et fixe le ton qu’elle souhaite adopter pour aiguiller les négociations. Une communication, au moyen par exemple des « lettres de la présidence », permet aux négociateurs et plus largement à l’écosystème des acteurs du climat de comprendre les priorités de la présidence et son état d’esprit. Cette communication est particulièrement scrutée car pendant la COP, la présidence joue un vrai rôle de facilitateur. Elle favorise notamment l’atteinte d’un compromis entre les parties (middle ground), et co-rédige avec le Secrétariat de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) les premiers jets des textes qui sont négociés. Ces premières versions sont essentielles car elles orientent le niveau d’ambition du futur accord.
« Une présidence forte et ambitieuse donne le ton et peut changer l’issue d’une COP. Jusqu’à présent la présidence brésilienne est apparue volontaire et engagée ce qui est positif pour la suite. »
Lina Vasquez Waez, chargée de mission négociations décarbonation
Le choix de Belém pour l’accueil de la COP, ville la plus proche de l’Amazonie, est un signe fort de la présidence brésilienne. Il traduit une volonté de protéger une ressource essentielle pour notre planète tout en y intégrant la société civile et particulièrement les peuples autochtones.
Un autre choix marquant de la présidence brésilienne est son souhait d’articuler négociations et Agenda de l’Action. Par ce choix, le Brésil entend coupler le cadre mondial d’engagements issu des négociations avec les actions menées pour l’action climatique. Basé sur le volontariat, l’Agenda de l’Action permet d’embarquer toutes les parties prenantes (acteurs économiques, institutions, société civile, gouvernements nationaux et infranationaux, …) dans des coalitions et initiatives pour porter des actions concrètes et du quotidien.
En parallèle du travail préparatoire mené par les négociateurs, un travail de l’ombre est mis en œuvre pour organiser l’accueil des délégations du monde entier.
Pour la délégation française ce travail de l’ombre est confié à Ericka Schnepf, chargée du pilotage de la logistique internationale et des grands événements à la DAEI. Gestion du budget, réservation des bureaux de la délégation France, accréditions, modalités de transports, hébergement, présence d’interprètes, elle cordonne tous les besoins de délégation française.
« Du point de vue logistique, la préparation d’une COP commence un an auparavant. Après 18 COP à mon actif, l’année débute toujours de la même façon, avec le repérage du site où se déroulera la COP et la recherche du meilleur hébergement. Les journées des membres de la délégation sont particulièrement éprouvantes l’hébergement est donc particulièrement stratégique. »
Ericka Schnepf, chargée du pilotage de la logistique internationale et les grands événements
Pour assurer sa mission, Ericka travaille en interministériel, notamment avec notre direction de la communication, plusieurs directions générales, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, le ministère des Finances, le ministère de l’Agriculture, les Nations Unies et l’ambassade du pays hôte.
« Pour la COP 30, mes points de contact à l’ambassade de France au Brésil sont le secrétaire général de l’ambassade et le point focal de la COP. Ma première mission est d’apporter aux ambassades mon savoir-faire et de leur présenter les différentes échéances de l’année, la méthode travail, les aspects budgétaires et les besoins logistiques. »
Ericka Schnepf, chargée du pilotage de la logistique internationale et les grands événements
Après ce premier point de contact, c’est une partition bien connue par Ericka qui se joue : négociations pour le meilleur hébergement, aménagement des bureaux de la délégation, présence d’interprètes, organisation des déplacements, gestion des accréditions, identification des lieux de restauration. L’ensemble de ces aspects doit s’intégrer dans un cadre budgétaire et respecter un cahier des charges précis sur lequel veille Ericka. Des centaines de mails et d’échanges téléphoniques en français, en anglais, sont nécessaires pour anticiper les besoins de la délégation et leur assurer les meilleures conditions de travail.
« En amont de la COP, j’essaye d’anticiper tout ce qui peut l’être. Sur place, il faut souvent gérer tout l’imprévu des défis d’installation et de fonctionnement. C’est pourquoi j’arrive sur le lieu de la COP au moins une semaine avant la délégation pour échanger avec les prestataires sur place et aménager nos espaces de travail. Une fois que la COP débute, j’accompagne les équipes dans leur quotidien. Je m’occupe notamment de la coordination entre les agendas des cabinets ministériels et leurs besoins logistiques pendant leur présence à la COP. De manière plus générale, je coordonne tous les besoins de la délégation et je recherche des solutions pour garantir une atmosphère de travail sereine pour tous. Dans ce métier, il faut être un caméléon, aucune situation ne se ressemble et c’est ce qui me passionne dans mon métier. »
Ericka Schnepf, chargée du pilotage de la logistique internationale et les grands événements
« L’objectif global de la COP 30 est de replacer le climat au centre des priorités. Dans un contexte de tensions internationales, l’objectif est d’envoyer le signal que le multilatéralisme pour le climat fonctionne et qu’il y a une volonté des pays d’avancer. »
Lina Vasquez Waez, chargée de mission négociations décarbonation
Limiter le réchauffement climatique à + 1,5 °C grâce à une décision sur la sortie des énergies fossiles c’est tout l’enjeu pour la France et l’Union européenne.
« Nous espérons une décision ambitieuse sur la limitation de la trajectoire du réchauffement climatique, et cela se fait par une sortie progressive du charbon, du pétrole et du gaz. La recherche d’un accord est un travail continu d’équilibriste, entre les concessions que nous pouvons accepter et les objectifs que nous défendons. À la fin, un pays ne doit pas se sentir lésé par rapport à un autre. Cet équilibre à trouver est ce qui fait notre mission de négociateur. »
Lina Vasquez Waez, chargée de mission négociations décarbonation
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Quelle application pour l'IA au sein du ministère ?
Travailler sa posture de manager ? Renforcer la confiance et la coopération au sein d’un collectif ? Accompagner une réorganisation ? C’est tout le rôle de la délégation au coaching et à l’accompagnement du changement (Dcoach) du service de la transformation ministérielle et de l’animation du réseau (STMAR).
Sa mission : aider les cadres, les équipes et les organisations à mieux traverser les transformations, à coopérer autrement et à renforcer leurs capacités d’action.
« Nous menons une approche pragmatique, sur mesure. Nous pouvons agir au niveau individuel, collectif, managérial ou structurel. Notre démarche de coaching consiste à accompagner les équipes à se poser les bonnes questions, à trouver leur voie, à leur permettre d’ouvrir le champ des possibles et ainsi les aider à se positionner comme manager, chef de projet ou au sein d’un collectif. »
Véronique Massenet, déléguée au conseil et à l’accompagnement managérial et à la médiation
Créé il y a près de 15 ans dans le cadre du Grenelle de l’environnement, le pôle coaching avait pour mission d’accompagner la profonde évolution des métiers et les transformations induites par les nouveaux enjeux du développement durable.
Aujourd’hui, les 11 coachs permanents de la Dcoach accompagnent toutes les transformations structurantes de notre périmètre ministériel. De la fusion des DREAL à l’accompagnement des cadres dirigeants dans leur parcours managérial, découvrez la Dcoach.
Coaching individuel ou collectif, codéveloppement, médiation professionnelle, coaching d’organisation, parcours de développement managérial… La Dcoach déploie un large éventail de dispositifs pour permettre à chacun de prendre du recul, ajuster sa posture et consolider la dynamique collective.
Son accompagnement s’adapte aux besoins des personnes et des situations : accompagnement d’une prise de fonction, soutien à la cohésion d’équipe, appui à une démarche de transformation, etc.
Derrière ces dispositifs, il y a une véritable communauté professionnelle :
La Dcoach veille à faire vivre ces réseaux, à partager les pratiques et à soutenir la professionnalisation de tous ceux qui accompagnent les transformations.
Observer, comprendre, partager : la Dcoach mène une veille continue sur les transformations en cours et réalise des retours d’expérience qui éclairent les décideurs sur les dynamiques humaines et organisationnelles à l’œuvre. Elle contribue ainsi à une meilleure compréhension des effets des transformations et à l’ajustement des politiques d’accompagnement, au plus près des réalités de terrain.
Créée en 2023, la communauté des cadres dirigeants (CCD) rassemble plus de 750 cadres dirigeants issus de l’administration centrale, des services déconcentrés et des opérateurs autour de grands chantiers de transformation : management, attractivité, influence…
Elle a été créée pour favoriser une culture commune, partager une vision stratégique et mieux articuler l’action de l’État sur le terrain. Concrètement, la CCD est un espace d’échange, de co-construction et d’influence : elle permet aux dirigeantes et dirigeants de travailler ensemble sur les grands enjeux de transition, d’expérimenter de nouvelles façons d’agir et de renforcer la capacité d’action dans les territoires.
Le cycle d’ateliers territorialisés, ouvert à Pont-à-Mousson le 7 octobre dernier, se poursuivra dans plusieurs régions jusqu’au début de l’année 2026. Ces épisodes visent à faire vivre la communauté au plus près du terrain. Ils s’inscrivent dans un mouvement collectif et continu, nourri des expériences et initiatives locales.
La Dcoach en assure la coordination et l’animation stratégique, garantissant la cohérence d’ensemble et le lien avec les dynamiques d’accompagnement managérial conduites au sein de nos ministères.
| 17 au 23 novembre | Décembre | Janvier 2026 |
|---|---|---|
| Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées | 10 ans de l’Accord de Paris | Renouvellement de la labellisation AFNOR |
N°4 - Novembre 2025